Hier.
Hier. Je me rappellerai longtemps de cette journée. Qui n’a pas de date. Une journée plutôt anonyme. Qui restera hier. C’est simple. Mais signifiant. C’est passé. C’est le avant. Le avant aujourd’hui. Qui lui. Est ce qui compte vraiment.
Aujourd’hui.
On s’est levé. Le coeur lourd. Mais pas en miettes. Hier avait recollé les morceaux. Étrangement. Parce que c’est quand même lui. Qui avait tout cassé. Aujourd’hui était plus solide. Encore lourd. Mais plus fort qu’hier. On a compris. Qu’hier ne nous brisera plus. Et c’est en partie grâce à vous.
Tempête.
Je me suis questionnée. Je me suis demandée. Et si j’avais trop parlé. Parlé trop tôt. Trop vite. Emportée par les émotions. Par la peur. Par la stupeur. Par la démesure. Par l’usure. Et si je m’étais prise. À mon propre jeu. En mettant carte sur table. En ouvrant le jeu. Aveuglément. Naïvement.
Puis.
Puis j’ai passé hier en revue. Vous avez été là. Nombreux comme jamais. Par écrit. Des mots forts. Sincères. Vous nous avez touchés. Bouleversés. Vous nous avez tendus la main. Vous nous avez relevés. Le saviez-vous? Merci.
J’écris.
J’ai le tournis. Je suis en fin de session. Mon chum travaille. Comme jamais ça a été le cas. Du moins en décembre. On est choyés. Parfois un peu dépassés. Mais vous avez été là. On n’en revient pas. Alors je prends quelques minute. Pour compléter. Une idée. Maladroitement amenée. Parce que j’étais bouleversée.
L’équipage.
Vous m’avez écrit. Vous me l’avez dit. Qu’on est pas seuls. Qu’on est dans le même bateau. Que vous aussi. Vous vous sentez parfois démunis. Devant la vie. Devant l’infini. Vous nous l’avez dit. Que vous aussi. Vous vous sentez parfois petits. Et c’est ce que l’on a compris. Ce que l’on a ressenti. Un soulagement. Un relent. Une énergie nouvelle. De se savoir compris. De savoir que vous la partagez. Notre réalité.
La pluie.
Mais après la pluie. Après la pluie vient le beau temps. Beau temps quelque peu assombri. Car c’est dur ce que l’on vit. Et nous ne le souhaitons à personne. C’est la dualité pure. L’ambivalence. Entre la force du groupe. Soutenante. Et l’impuissance. De l’injustice. Partagée.
Focus.
Je comprends qu’il faut focusser. Se protéger. Mais surtout se dévoiler. J’ai compris ce que je savais déjà. Ce que j’aurais dû me rappeler. J’ai compris. Que parfois, la pudeur engendre la lenteur. Que l’autre est autre. Et ne peut savoir. Que si on lui permet de voir. Ce qui est notre réalité. Ce que sont nos difficultés.
Alors.
Alors je vous dis merci. Merci de faire partie de nos vies. Merci d’avoir partagé vos réalités. De nous avoir aidés à continuer. Merci d’avoir pris le temps de comprendre. D’avoir fait l’effort nécessaire. Pour nous soutendre. Ne serait-ce qu’un instant. Dans ce qui allait devenir. Un nouveau jour naissant.
Aujourd’hui.
Aujourd’hui, est un autre jour. Tout aussi incertain. Tout aussi perméable. Mais oh! Combien orienté. Dans le sens de la vie. De la vie qu’on voyait prendre le bord. Vous nous avez éclairés. Vous nous avez guidés. Vous nous avez remis en selle. Un à la fois. Et tous ensemble. Je n’oublierai jamais. Au grand jamais.
L’avenir.
L’avenir est là. Assurément. Mais on ne sait comment. Comment il se présentera. Comment il s’annoncera. La bataille est d’aujourd’hui. La bataille fait partie de la vie. On l’accepte. On fait avec. Avec vous. C’est ce qui fait toute la différence. Entre hier. Et aujourd’hui.
Nominations.
Je pourrais nommer des noms. Ce serait long. Mais encore une fois. Merci. Aux amies. Du réel. Et du virtuel. À mon village de mamans. À mon village d’accueil. À mes collègues blogueuses. Qui ont poussé les mots. Au-delà d’un réseau. Merci tout le monde. De nous avoir aider. À retrouver foi. En la vie. En l’humanité.
Nota bene.
On a compris. Qu’on en parle beaucoup en ville. Et peu en campagne. Mais l’accès à la propriété. L’inclusion dans la communauté. L’ouverture à la nouveauté. Ce sont des défis. Rien n’est acquis. Mais la société en ressort grandie. Je vous le garantis.
Mélissa